lundi 27 décembre 2010

Chéri!


Chéri

Baise ce corps splendide

Qui réside

Au creux de l'arc-en-ciel

À la bordure des auvents

Assailli de furies


Chéri

Écoute le cri désemparé

De sa complainte au manque

De chair absolue

Chéri

Viens pêcher

Ce qu'il lui reste de passion!


Il est temps pour moi

De repartir, un peu plus loin cette fois

Aveu essentiel, chéri

Butine-moi, apaise ma déraison!


Copyright 2010 Maxime Caron Delamour

Aujourd'hui, Rivière-Trois-Pistoles, 27 décembre 2010.
Il fait froid. À fendre l'âme. Rien d'impressionnant. Aucune angoisse. Même que c'est rassurant. Journée de poésie, de piano, de feu de foyer. Le café est bon. Comme d'habitude. L'âme en lévitation. En attendant que ça passe. La tempête rageuse. Pour combien de temps? Ça m'est égal. Je n'ai pas d'avion à prendre. De famille à visiter pour le temps des fêtes... Mon chien dort à mes pieds. Je suppose qu'il est heureux.
Cette question, comme une hantise : le suis-je?
MCD