mardi 26 juillet 2011

BLUES DIVINS

Blues Divins
pour Amy Winehouse

Les cheveux sont noirs
Bouclés d'une façon
Je la dirais drôle
Ne veux pas la dire

Ce qui est unique
Ne s'explique pas

La voix est tressée
Avec des sons métalliques
Même un malentendant
Peut comprendre

Tant ça résonne
De nuances magiques

Il y a aussi la profondeur
D'un geste dernier
Que je ne peux accepter
Quand le talent s'éloigne

Pour ne plus jamais revenir
Là, sous mes yeux

Une envolée de corbeaux funestes
Les yeux révulsés le coeur en panique

Plusieurs bières à la santé
Désormais anéantie
De la sorcière
Aux blues divins...

Maxime Caron Delamour
Juillet 2011

samedi 16 avril 2011

À DÉFAUT D'AVOIR DES AILES ON MANQUE D'OXYGÈNE...

à je-ne-peux-pas-dire-qui-sinon-il-y-aura-de-la-chicane... Pendu dans le grenier ce corps plus vieux qu'un fossile de dinosaure Des livres des classiques flirtent avec le sol scène de mauvais film Le manque de couleur est flagrant le vide d'amour tiède un remède Quel astre secourable régit la bande incendiée de cette session cousue Toiles d'araignées sur la guitare je questionne la moisissure sur ces dents nues La sècheresse justifie-t-elle cette peuplade de prêtres sédentaires et engourdis Comme j'aimerais entendre cette composition ingénue des ombres du combat Voix étouffée je piétine l'essence un feu de joie pour nous réchauffer et guérir Donne-moi une raison de croire à la musique si tu ne peux plus chanter avec moi L'amour jamais suffisant l'Altantique trop tumultueux nos sexes trop occupés à Se sauver Des loups À défaut D'avoir Des ailes Quand on Doit aimer Plus dur Que la Perte Copyright 2011 Maxime Caron Delamour

vendredi 8 avril 2011

POUR TOUS LES POÈTES INCOMPRIS


POUR TOUS LES POÈTES INCOMPRIS

Ceux qui existent déjà

Ceux des siècles futurs

Je dis rapatriez-vous

Je dis continuez à écrire

Je dis emmerdez-les tous

Car ils ne savent pas

Que sous ces lunettes fumées

Se cachent les yeux bienveillants

Du chevalier pour âmes seules

Ils ne sauront jamais

Que derrière ce foulard haut en couleurs

Se trouve une voix assez forte

Pour détruire les barrières

Ranimer les chevaux assassinés

Peupler la Terre de fleurs géantes

Écarter les mers à la manière des dieux

Adoucir le calvaire du monde affamé

À tous ces poètes rejetés et marginaux

Je dis aimez plus fort que le refus

Je dis criez vos trippes avant le cancer

Je dis alliez-vous dans votre détresse

Car ils ne savent pas

Que sous ces airs soumis

Se cache la pire des menaces : ce dont le monde a vraiment de besoin, du vrai


Copyright Maxime Caron Delamour

Paris, Avril 2011

vendredi 25 février 2011

TRANSE ÉROTIQUE SOUS UN ÉRABLE DE JUILLET


TRANSE ÉROTIQUE SOUS UN ÉRABLE DE JUILLET

J'hésite à marquer ta peau nue de mes dents ta peau si douce comme un tambour
Assombri par l'arbre ravagé d'air salin notre carré de sable s'impatiente de froid
Alors que sont piétinés les nids d'abeilles par nos enfants imaginaires d'outre-passion
J'hésite à fouiller tes yeux censurées à foutre la merde au paysage lisse de ta planète

Encore désobéit le bon sens les rouages rouillés de mes ardeurs lubriques
Jaillissante fournaise d'idées salaces j'embobine le fil noir de l'ébat au soleil
J'hésite à enfermer l'ivresse à quadruple tour dans l'ivoire de mes touchers
Croustillent les débauchés au seuil de la forêt mouillée nos shorts vacillent

Où l'herbe stupéfiante arrosée de grivoises giclées s'abreuve comme un mouchoir de plaisir

Copyright 2011 Maxime Caron Delamour


lundi 14 février 2011

RELATIONS ABSTRAITES


Relations Abstraites
à Jean-Paul Daoust, les yeux du désert.

Champ vacant installé là près des quenouilles assis à une table
Un peu comme lui à Moncton le faisait en mémoire de Gérald
Pattes bien soudées je ne bougerai pas désolés mes doigts tentent
De réchauffer l'encre vigoureusement glissent les mots sont bombardés

Par ce cruel ciel tombant comme des seins de vieille pucelle
Ces black-divas ces tapettes ces rednecks ces bouches-à-plaire
À combler à farfouiller ces personnages-comètes gisent sous le sol
Retrouvent un tantinet de ces étoiles psychédéliques portées aux yeux

Et la veste de lin faisant de toi l'inoubliable dandy mirifique
Tu survivras au-delà du temps et des limites de l'expression
Si sérieux sont tes constats mais te lire c'est fraise et chocolat
C'est débarquer sur le sable luciférien quand assis à une table arctique

On se rapproche du poète qu'on voudrait chérir encore longtemps

Copyright 2011 Maxime Caron Delamour


jeudi 10 février 2011

Je rêve d'une plage de lilas blancs
Je rêve d'une mer de vin et d'absinthe
Je rêve d'un lit aux draps de lumière
Je rêve d'un sommeil immaculé d'hiver

Au passage au réveil ni stupeur ni innocence
Un message une merveille à la lueur des lampes

Je rêve de dormir encore longtemps comme la vie
Au passage au réveil dire que je veux plus qu'une verge
Je rêve aussi d'un espace clos comme le songe
Un message au réveil où geins la brune fourrure de l'être

De ton corps mon beau rêve épanoui
Est-ce trop demander est-ce trop à craindre
Serait-ce la perdition portant le fardeau des aléas
De ton corps mon arbre pourri
De ton corps où me percher

Entre la chimère et l'envie

Copyright 2011 Maxime Caron Delamour

vendredi 28 janvier 2011

TERRIER AUX RENARDS


Terrier aux renards

Chaque jour la mort offre un nouvel horizon
Souvent déçu il grelotte il n'a personne
Que des rêves sans école

Ô! Épouvantail doré frémissant
Le poids de l'hiver s'ajourne
À tes frêles bourgeons

Le terrier aux renards
Scellé sous vide
Bienvenue au terrain vague
Où les marcheurs s'épuisent
Perdent équilibre
Dévorés par l'astuce
Le squelette laissé pour compte

Flasque de whisky pour changer le cours des choses

Copyright 2011 Maxime Caron Delamour