Code morse
Si je cherche votre visage dans la nuit opaque
Tendre prince entre les draps sous les vasistas
Et par tous les oeils-de-boeuf du château
C'est que je n'ai toujours pas compris ce code morse
De vos talons qui claquent et vos râles dans la froideur
Tendre prince
Le paysage ravagé par tornades et tsunamis
Si je touche ce canevas avec les yeux bandés
De mes doigts tremblants le braille de notre art
C'est pour tuer sans vergogne le spectre d'envie de nous
Déshabillés dans l'acrylique abreuvés par l'aquarelle
Le désoeuvrement d'une fresque dont nul n'interprète
La phobie des hauteurs
Si je ne nage plus pour survivre c'est que l'asphyxie
Où je submerge est plus agréable à porter
Une chaîne d'algues et d'or rose
Que le vertige accablant du Roi de la Reine
Leur amour assassiné sur le trône jeté aux cochons et aux pauvres
De la moulée royale, je n'ai rien compris, mon tendre prince...
L'amour à la dérobée n'est pas mieux que le néant.
Copyright 2011 Maxime Caron Delamour