vendredi 25 février 2011

TRANSE ÉROTIQUE SOUS UN ÉRABLE DE JUILLET


TRANSE ÉROTIQUE SOUS UN ÉRABLE DE JUILLET

J'hésite à marquer ta peau nue de mes dents ta peau si douce comme un tambour
Assombri par l'arbre ravagé d'air salin notre carré de sable s'impatiente de froid
Alors que sont piétinés les nids d'abeilles par nos enfants imaginaires d'outre-passion
J'hésite à fouiller tes yeux censurées à foutre la merde au paysage lisse de ta planète

Encore désobéit le bon sens les rouages rouillés de mes ardeurs lubriques
Jaillissante fournaise d'idées salaces j'embobine le fil noir de l'ébat au soleil
J'hésite à enfermer l'ivresse à quadruple tour dans l'ivoire de mes touchers
Croustillent les débauchés au seuil de la forêt mouillée nos shorts vacillent

Où l'herbe stupéfiante arrosée de grivoises giclées s'abreuve comme un mouchoir de plaisir

Copyright 2011 Maxime Caron Delamour


lundi 14 février 2011

RELATIONS ABSTRAITES


Relations Abstraites
à Jean-Paul Daoust, les yeux du désert.

Champ vacant installé là près des quenouilles assis à une table
Un peu comme lui à Moncton le faisait en mémoire de Gérald
Pattes bien soudées je ne bougerai pas désolés mes doigts tentent
De réchauffer l'encre vigoureusement glissent les mots sont bombardés

Par ce cruel ciel tombant comme des seins de vieille pucelle
Ces black-divas ces tapettes ces rednecks ces bouches-à-plaire
À combler à farfouiller ces personnages-comètes gisent sous le sol
Retrouvent un tantinet de ces étoiles psychédéliques portées aux yeux

Et la veste de lin faisant de toi l'inoubliable dandy mirifique
Tu survivras au-delà du temps et des limites de l'expression
Si sérieux sont tes constats mais te lire c'est fraise et chocolat
C'est débarquer sur le sable luciférien quand assis à une table arctique

On se rapproche du poète qu'on voudrait chérir encore longtemps

Copyright 2011 Maxime Caron Delamour


jeudi 10 février 2011

Je rêve d'une plage de lilas blancs
Je rêve d'une mer de vin et d'absinthe
Je rêve d'un lit aux draps de lumière
Je rêve d'un sommeil immaculé d'hiver

Au passage au réveil ni stupeur ni innocence
Un message une merveille à la lueur des lampes

Je rêve de dormir encore longtemps comme la vie
Au passage au réveil dire que je veux plus qu'une verge
Je rêve aussi d'un espace clos comme le songe
Un message au réveil où geins la brune fourrure de l'être

De ton corps mon beau rêve épanoui
Est-ce trop demander est-ce trop à craindre
Serait-ce la perdition portant le fardeau des aléas
De ton corps mon arbre pourri
De ton corps où me percher

Entre la chimère et l'envie

Copyright 2011 Maxime Caron Delamour